Le mot CHI vient du Chinois. (Qi ou Chi en Chine, KI au Japon, En Inde on dit Prâna.), et se traduit par «. Énergie vitale ». J’aime bien aussi le terme de « souffle » dans ce mot, il y a du mouvement, de l’échange entre extérieurs et intérieurs.
Pour les Occidentaux, le mot énergie est très fortement lié à la notion physique de travail, de force, ou de chaleur, ça se calcule, ça doit pouvoir être photographié par exemple. Et aussi : pour x quantité de travail, j’obtiendrai x quantité d’énergie, ce qui n’est pas vrai dans le monde du Chi dans l’expérience que j’en ai.
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Il semble que pour les Orientaux, le mot ait une composante informationnelle, une information transcendante (esprit ), ce qui rejoint les théories de pointe sur le concept d’information. (« La solution intérieure », Thierry Janssen, page 61.).
Le Chi a des qualités différentes, selon la matière dont il émane, (un corps humain, l’eau, la terre, le feu, etc.), et selon l’intention avec laquelle on l’écoute et on l’utilise. On peut soigner à l’aide du Chi, comme en acupuncture. On peut aussi se défendre ou tuer, ce qui est à l’origine de tous les arts martiaux externes comme le Kung Fu ou le Karaté.
Il peut être harmonieux, agréable, désagréable, épais, dense, léger, diffus, concentré, nourrissant, pompant, destructeur, éparpillé, bloqué, donnant ainsi des sensations, des émotions. En retour sentiments., émotions, stimulations colorent le chi. Lorsque je suis en colère, il émane de moi quelque chose de très différent que lorsque je suis paisible, c’est comme si mes muscles, mes tissus, avaient une densité, une couleur différente.
Le Chi serait alors « le lien, une sorte de continuum entre la matière et la pensée. Ses manifestations sont multiples, tantôt physique, tantôt psychique » (« La solution intérieure », Thierry Janssen ; « le grossier et le subtil », Jan Matijjs.)
Extrait de l’article de Martine Bodilis – Le Chi et la vie du muscle dans les postures de Tai Chi et de Stretching Postural® dans le livre Corps Vivant Corps Conscient